La tension artérielle doit être mesurée en position assise ou allongée après 5 à 10 minutes de repos. Les valeurs doivent être retrouvées élevées après trois mesures avant de parler d’hypertension artérielle.
La mesure se compose de deux (2) chiffres :
- Le chiffre le plus élevé représente la tension systolique qui est atteinte lorsque le cœur (ventricule gauche) se contracte et que l’appareil mesure la résistance vasculaire périphérique.
- Le chiffre le moins élevé représente la tension diastolique qui est atteinte lorsque le cœur se relâche pour se remplir.
Les valeurs sont exprimées en centimètres (cms) ou en millimètres de mercure (Hg). Les chiffres normaux sont les suivants :
- Pour la pression systolique : < 140 ml de mercure
- Pour la pression diastolique : < 90 ml de mercure
Niveaux d’HTA |
Pression systolique |
Pression diastolique |
HTA élevée |
> 180 mm Hg |
> 110 mm Hg |
HTA stade 2 |
> 160 mm Hg |
> 100 mm Hg |
HTA stade 1 |
> 140 mm Hg et < 159 mm Hg |
> 90 mm Hg et < 99 mm Hg |
PréHTA |
> 120 mm Hg et < 139 mm Hg |
> 80 mm Hg et < 89 mm Hg |
Dans le monde
En 2000, la prévalence de l’HTA était de 26,4 % (26,6 % des femmes et 26,1 % des hommes). D’ici 2025, elle sera de 29,2 %. Parmi les 972 millions d’adultes atteints d’HTA, 333 millions (34,3 %) sont originaires d’un pays « développé » et 639 millions (65,7 %) sont originaires d’un pays « en développement ».
L’HTA n’est pas une maladie, mais elle représente un facteur de risque dont le traitement permet d’éviter les complications. Le risque augmente avec l’élévation de la tension artérielle et il est recommandé de maintenir les chiffres le plus bas possible.
L’hypertension artérielle est responsable de plus de 8 millions de décès par an dans le monde et de plus de 100 millions de handicaps.
Dans la vie de tous les jours, la mauvaise gestion des traitements médicaux, l’alimentation, l’activité physique et la présence d’autres maladies peuvent générer une baisse ou une élévation du taux de sucre dans le sang. Les troubles qui s’ensuivent engendrent des complications souvent aiguës et invalidantes.
Complications aiguës
Il existe trois principales complications aiguës du diabète. Elles proviennent d’une baisse ou d’une élévation rapide et soudaine de la glycémie et elles peuvent dégénérer en coma et entraîner la mort :
- L’hypoglycémie peut toucher tant le diabète de type 1 que celui de type 2, et elle se manifeste lorsque la glycémie tombe en dessous de 70 milligrammes par décilitre.
- L’hypoglycémie est toujours due à un effet excessif du traitement. Elle peut découler d’une utilisation inappropriée de l’insuline avec les aliments ou d’un surdosage de certains médicaments antidiabétiques oraux. Ce risque s’accroît en raison d’une insuffisance d’aliments adéquats pour des raisons diverses, comme le manque d’information, des erreurs du patient, des causes socio-économiques ou infectieuses.
- L’acidocétose diabétique touche presque exclusivement les diabétiques de type 1 et survient lorsque l’organisme ne peut plus utiliser le sucre comme carburant en raison de l’absence totale d’insuline. D’autres sources d’énergie sont alors utilisées et elles se dégradent en produits toxiques pour l’organisme.
- Le coma hyperosmolaire non cétosique ne concerne que le diabète de type 2, particulièrement les personnes âgées, et survient pour diverses raisons, notamment une déshydratation sévère lors d’infections ou de la prise de diurétiques.
Complications chroniques
Un mauvais équilibre de la glycémie sur une longue période endommage progressivement ces parties de l’organisme :
- Les petits vaisseaux sanguins : Ces dommages entraînent des complications chroniques pouvant s’attaquer à de nombreux organes, dont la rétine (arrière des yeux responsable de la vue) et les reins (organes qui nettoient le sang pour éliminer les produits toxiques). Ainsi le diabète peut provoquer une rétinopathie diabétique, c’est-à-dire une lésion des petits vaisseaux qui irriguent la rétine, apportant une baisse de l’acuité visuelle qui peut conduire à la cécité. Le diabète est également l’une des principales causes d’insuffisance rénale chronique pouvant entraîner la détérioration des reins.
- Les nerfs: L’une des complications les plus courantes est la neuropathie diabétique. Les fibres nerveuses sont touchées et il en résulte une perte de sensation qui affecte particulièrement les jambes et les pieds. La neuropathie liée à une mauvaise circulation sanguine dans les jambes favorise le développement d’ulcérations sur les pieds. Si ces « pieds diabétiques » sont mal soignés, les patients risquent la gangrène et l’amputation. Le diabète favorise également l’impuissance chez l’homme.
- Les gros vaisseaux: Le diabète affecte également les gros vaisseaux et touche le cœur, le cerveau et les membres inférieurs. Lorsque les grosses artères sont touchées, des lésions graves apparaissent dans le système cardiovasculaire. Les diabétiques courent un risque beaucoup plus élevé de développer l’athérosclérose, qui se manifeste par l’apparition de petites plaques d’athérome (cholestérol) sur la paroi des grosses artères. En fait, le danger est que l’artère se bouche complètement et que ceci provoque un infarctus du myocarde. Les artères périphériques (cerveau, membres inférieurs) sont également touchées, ce qui augmente le risque d’un accident vasculaire cérébral.
Diverses études récentes montrent que le diabète multiplie le risque de mortalité cardiovasculaire par un facteur de 2 à 3 chez l’homme et de 3 à 5 chez la femme.
Les symptômes du diabète ne se manifestent pas tous de la même façon ni avec la même intensité. Dans le cas du diabète de type 1, les symptômes sont plus prononcés et la situation peut s’aggraver et provoquer des vomissements, voire le coma. Dans le cas du diabète de type 2, la maladie est souvent insidieuse. Elle s’installe dans l’organisme sans symptômes révélateurs. On dit du diabète de type 2 qu’il est asymptomatique à ses débuts. En effet, les symptômes n’apparaissent que lorsque le sucre est présent dans l’urine, alors que la glycémie dépasse 1,80 g/l. Par ailleurs, contrairement au diabète de type 1, le diabète de type 2 est souvent découvert par hasard, lors d’un contrôle de routine ou lorsque des complications surviennent.
Les symptômes sont les suivants :
- Fatigue, somnolence
- Miction fréquente
- Soif intense
- Faim excessive
- Perte de poids
- Vision floue
- Guérison lente
- Infection génitale ; troubles de la virilité et de la libido
- Fourmillements dans les doigts ou les pieds (crampes)
- Fausses couches à répétition
Il faut remarquer que parfois les symptômes ne sont pas évidents et que le diagnostic est posé lorsque les complications apparaissent. Le diabète est une maladie grave. Il peut avoir une incidence considérable sur la qualité de vie des personnes qui en sont atteintes.
Nous n’abordons ici que les facteurs de risque concernant le diabète de type 2, car les origines ou les prédispositions du diabète de type 1 ne sont pas faciles à prévoir ou à prévenir.
Le déséquilibre alimentaire, l’obésité et la sédentarité représentent cependant des déclencheurs chez un sujet prédisposé, puisque dans plus de la moitié des cas, le diabète de type 2 apparaît dans des familles ayant des antécédents de la maladie. Ainsi, le diabète de type 2 peut être considéré comme une maladie tant héréditaire qu’environnementale. Mais les changements environnementaux peuvent expliquer plus en profondeur l’épidémie actuelle.